Que réserve 2023 pour votre ministère ? Bien sûr, personne ne peut prédire exactement ce qu’apporte chaque année, mais nous pouvons nous attendre à un mélange unique d’opportunités et d’adversités.
Votre mission principale est de saisir les opportunités du ministère sur votre terrain et d’en tirer parti. Chez Adventist Risk Management, Inc. (ARM), notre mission principale est d’anticiper les adversités, de vous aider à les éviter, ou du moins, de vous aider à y faire face.Cette année, en ce qui concerne les adversités, ARM voit une nouvelle configuration des risques habituels qui sont les accidents automobiles, les intempéries et les incendies de forêt. Pendant des décennies, nous avons offert un service d’assistance, des ressources et des plateformes éducatives pour vous aider à minimiser les risques et à vous soutenir. Cependant, il existe de nouveaux problèmes dans ce mélange. Nous constatons à quel point les mauvaises décisions de certains dirigeants et de certains membres de l’église peuvent engendrer de graves problèmes pour l’Église adventiste du septième jour dans son ensemble.
Voici les principales évolutions qui ont attiré notre attention, ainsi que quelques moyens pratiques de les transformer en perspectives de croissance :
Réclamations concernant des délits anciens
Il est fort possible que vous voyiez des réclamations pour un abus sexuel oublié pendant de nombreuses années. De nombreux tribunaux abrogent les délais de prescription pour les plaintes à caractère sexuel. Certains ouvrent aujourd’hui des fenêtres limitées pour intenter des poursuites concernant une agression très ancienne, tandis que d’autres abolissent les délais de prescription. Nous avons vu passer des demandes d’indemnisation pour des délits ayant eu lieu dans les années 1970 et même avant. Les accusés sont souvent décédés et les témoins ont fermé les yeux sur ces événements durant des décennies.La couverture d’assurance pour ces demandes d’indemnisation concernant des délits anciens peut être altérée pour quatre raisons. Premièrement, il se peut qu’il n’y ait pas de couverture. En effet, jusqu’à récemment, peu d’assurances couvraient les agressions sexuelles. Deuxièmement, il est possible que cette assurance ait été souscrite auprès d’un assureur qui n’existe plus. Le passage du temps peut révéler des défaillances des assureurs, et beaucoup d’entre eux ont abandonné. Troisièmement, on peut avoir atteint le plafond global pour l’année concernée par la demande d’indemnisation. La plupart des polices d’assurance prévoient un plafond par sinistre et un plafond global. Les plafonds globaux finissent par s’épuiser et la couverture est alors épuisée pour les nouvelles demandes d’indemnisation déposées. Quatrièmement, le plafond souscrit par sinistre peut être inadapté. Les plafonds de garanties sont définis en fonction du moment, de la culture et de la valeur monétaire de chaque contexte particulier.
En conséquence, de nombreux contrats d’assurance, s’ils existent, plafonneront leurs garanties à des sommes à six chiffres ; ces sommes sont aujourd’hui insuffisantes pour couvrir les dommages et intérêts que demande le jury d’un tribunal de nos jours. Que pouvez-vous faire ? Signalez immédiatement toute réclamation et laissez ARM rechercher dans nos archives les polices d’assurance et les couvertures en vigueur.
Organisations non officielles
Dans toutes les assemblées, des membres très bien intentionnés de l’Église adventiste du septième jour dirigent des ministères privés. Cependant, il arrive souvent qu’ils n’aient ni la formation, ni l’expérience, ni les qualifications nécessaires pour les activités qu’ils prétendent réaliser. Qu’il s’agisse de la coupe ou de l’élagage d’arbres ou d’activités sportives spécifiques, ou bien encore de soins en maison de retraite, des adventistes tentent parfois des opérations qui dépassent les limites de leurs compétences.Lorsque la congrégation de l’église parraine de telles activités, ceci doit se faire avec une extrême prudence et un grand soin. Nous pourrions avoir à partager la responsabilité civile d’accidents et incidents qui s’y produisent, même si ces activités ne sont que perçues en tant qu’élément de la structure officielle de l’Église adventiste. Mais lorsqu’elles se déroulent en dehors du contrôle de l’Église, cette dernière doit se détacher officiellement de ces activités, organisations et entités. ARM a élaboré un document pour vous aider à protéger les biens de l’Église, dans votre assemblée, contre la pente glissante que constitue le fait d’assumer la responsabilité civile de quelqu’un d’autre.
Schémas de comportements
Il existe un éventail de schémas de comportements. Parfois, une institution ou une entité se consacre à des activités qui provoquent toujours les mêmes responsabilités civiles. Les sinistres peuvent être liés à des excursions, à des blessures du sport, à des chutes chroniques ou à des plaintes à caractère sexuel. Un avocat créatif pourra rassembler ces événements de façon à attiser la colère d’un jury pour obtenir des dommages et intérêts astronomiques ou des dommages punitifs. Si votre responsabilité civile est engagée une seconde fois, c’est le moment de prendre du recul, de réévaluer et de commenter avec ARM l’historique de vos sinistres.Un autre schéma possible pouvant provoquer des demandes d’indemnisations peut provenir de messages qui semblent soutenir un comportement inapproprié. Récemment, une vidéo du sermon d’un pasteur est devenue virale, parce qu’il y minimisait l’autonomie sexuelle que les femmes ont sur leur corps. Imaginez une plainte contre un membre du personnel pastoral d’une organisation, accusé d’un manque de respect envers l’autonomie sexuelle d’une femme et l’avocat de la plaignante exhibant la vidéo du sermon devant un jury. Cela pourrait conduire à un verdict démesuré ou à des dommages punitifs (que les assurances ne couvriront pas la plupart du temps).
L’une des causes de demandes les plus dangereuses consiste à continuer d’employer ou à réembaucher des personnes qui ont fait preuve dans le passé d’un comportement ou d’un jugement inadéquat. Il s’agit d’une plainte déposée de longue date contre l’Église catholique romaine, qui a entraîné des coûts inimaginables pour cette dernière, entraînant notamment la liquidation d’églises entières pour payer les procès. De même, Boy Scouts of America et la Convention baptiste du Sud ont été gravement affectés par des plaintes contre des schémas de comportement qui mettaient en danger les personnes vulnérables alors que l’auteur du délit avait déjà été signalé.
Nous ne devons pas nous rendre coupables de cette pratique ! Nous devons maintenir une politique de tolérance zéro envers les mauvais comportements et les mauvais jugements qui discréditent des personnes du ministère adventiste du septième jour. Nous devons faire preuve de diligence dans la vérification des antécédents et des références des employés et des bénévoles. Si des transgressions apparaissent, nous devons empêcher que ces personnes puissent se trouver en contact avec les personnes vulnérables qui sont à nos soins, sous notre garde et notre contrôle. Nous devons mener des enquêtes et communiquer nos conclusions chaque fois que nous recevons des plaintes. Lorsque l’on nous interroge sur nos anciens employés, nous devons fournir des références honnêtes.
Conclusion
Ces évolutions peuvent créer un climat négatif pour cette nouvelle année. Cependant, si nous faisons l’effort de nous former et de prendre les mesures nécessaires, nous pouvons transformer ces problèmes en perspectives de croissance. Adventist Risk Management fait tout son possible pour préparer vos ministères au pire. Cependant, nous avons également besoin que vos ministères fassent leur part du travail.Si vous avez des questions sur ces évolutions ou sur tout autre problème de gestion des risques, ou si vous souhaitez une formation pour votre personnel, veuillez en informer votre chargé de compte. ARM est heureux de pouvoir vous servir avec notre savoir-faire, notre soutien et nos prières, et de vous aider à protéger vos ministères et à faire avancer l’évangile.