J’ai eu une réunion avec mon pasteur pour passer en revue certains des plans de communication que nous avions en tête. Alors que je me garais dans le parking commun à l’église et à l’école, je me demandais si les portes de l’église seraient ouvertes puisque c’était un jour d’école. Après avoir essayé l’entrée principale, j’ai été soulagé de voir qu’elle n’était pas fermée : je n’aurais pas à attendre que quelqu’un me laisse entrer. Et puis j’ai réfléchi : Qu’est-ce qui m’empêche, moi ou quelqu’un d’autre, de me promener dans l’école ?
Lorsque les églises et les écoles partagent des espaces, qu’il s’agisse d’un bâtiment ou d’un campus, ces différences peuvent compromettre les objectifs d’un ou des deux types de ministères. Dans cet article, je voudrais préciser certaines des complexités missionnelles qui caractérisent le partage d’espaces et présenter des solutions en matière de sécurité des écoles. Il ne s’agira en aucun cas d’une liste exhaustive de toutes les solutions, car celles-ci peuvent varier d’une instance à l’autre, mais nous pouvons examiner certains des problèmes généraux. Trois des principaux problèmes qui motivent la sécurité de l’école sont :
- Le contrôle d’accès,
- L’identification
- La formation pour trouver les réponses.
Différences missionnelles
Il n’est pas difficile de reconnaître les différences missionnelles entre nos églises et nos écoles. Alors que les églises peuvent être conscientes de l’importance de la sécurité et que la plupart veulent la mise en place de certains contrôles, leur objectif est généralement d’être chaleureuses, accueillantes et accessibles aux membres, aux bénévoles et au public. Les écoles, en échange, ont l’énorme devoir principal d’assurer la sécurité de leurs élèves et de leur personnel. Peut-être avez-vous connu cette tension dans votre ministère.
On pourrait affirmer que la mission globale de nos églises et de nos écoles est en grande partie la même, mais l’objet fonctionnel des activités de nos églises et celui de nos écoles présentent des différences inhérentes qui nécessitent une approche et des solutions différentes. Le devoir de protéger les étudiants et le personnel étant beaucoup plus catégorique dans le contexte éducatif, je souhaite vous faire part de certaines préoccupations concernant les écoles et leurs obligations en matière de sécurité. Vous avez une grande influence qui peut renforcer ou miner la viabilité du ministère de vos collaborateurs dans le domaine éducatif.
Je veux appeler, en particulier, les pasteurs et les aînés à considérer la valeur de l’éducation adventiste du septième jour et à reconnaître, en tant que dirigeants, leur responsabilité de protéger ces biens précieux pour le ministère.
Contrôle d’accès
Le contrôle d’accès est primordial pour la sécurité d’une école. Cela signifie que toute personne tentant d’accéder au bâtiment est freinée par une entrée contrôlée. Cela peut être difficile, car il peut y avoir plusieurs entrées sur un campus et plusieurs accès aux bâtiments de l’école. Il est important de s’assurer que les entrées sont sécurisées et qu’il y a un processus de filtrage pour les visiteurs de l’école. Il faut les diriger vers une entrée principale, où le personnel des bureaux ou l’administration peut voir les visiteurs arriver, dialoguer avec eux pour vérifier le but et la validité de leur visite.
Cet accès contrôlé est compromis lorsqu’on laisse ouvertes ou qu’on ne verrouille pas d’autres portes, par exemple lorsque les élèves sortent en récréation ou lorsque le personnel d’entretien nettoie le bâtiment. Cela peut également se produire dans un espace commun, où les visiteurs peuvent accéder aux salles de classe depuis l’entrée d’une église sans passer par le filtrage nécessaire.
En cas de menace locale, une école doit également être en mesure de verrouiller complètement l’accès au bâtiment. Et tout comme une chaîne est aussi solide que son maillon le plus faible, le contrôle d’accès d’une école est aussi solide que son point d’entrée le plus faible. Voilà pourquoi les clés et les cartes magnétiques doivent être soigneusement contrôlées et surveillées. On peut faire des doubles des clés ou les partager au fil du temps. Il est important, pour assurer un contrôle d’accès efficace, de mettre en place un mécanisme systématique de recensement des clés, de changement de clés (de préférence avec des dispositifs brevetés), permettant de garantir que les personnes ne puissent pénétrer que dans les parties du bâtiment auxquelles elles doivent avoir accès, et il est également primordial de récupérer les clés d’un travailleur quittant son emploi.
Identification
Le contrôle d’accès est étroitement lié au fait qu’il est important de savoir qui appartient à l’école. L’administration scolaire devrait identifier clairement son personnel à l’aide de badges nominatifs. Cela implique aussi de savoir qui est un visiteur habituel et autorisé et qui ne l’est pas. Les visiteurs doivent recevoir des badges visiteurs clairement imprimés. S’il se trouve une personne sans badge sur le campus ou dans un bâtiment, le personnel doit être prêt à la reconduire vers le bureau d’accueil afin que l’on puisse dûment l’enregistrer.
Autres problèmes
Lorsqu’une église et une école partagent un espace, la planification, la circulation et les activités de plein air présentent également d’autres défis. Par exemple, durant les heures d’arrivée ou de départ des élèves à l’école, la circulation automobile devient compliquée. Ceci est généralement très régulier au quotidien, mais, occasionnellement, lors des vacances ou d’autres événements, cet horaire change. La récréation présente également un défi si les élèves utilisent le parking comme un terrain de jeu. Cela peut s’aggraver lors d’un événement religieux, lorsque personne n’informe les membres de la procédure et des règles de sécurité sur l’aire de stationnement. La coordination entre l’église et l’école est essentielle pour garantir qu’une communication et une collaboration efficaces tiennent compte du besoin de chaque ministère d’offrir une expérience sécuritaire et agréable à ses participants.
Les églises et les écoles peuvent tirer profit d’une structure de planification à la fois chaleureuse et accueillante pour la communauté, qui respecte les besoins spécifiques de leur fonctionnement en matière de sécurité. Des innovations se sont développées dans le domaine de la prévention du crime par l’aménagement du milieu (PCAM), qui améliorent la sécurité physique tout en tenant compte de facteurs tels que l’hospitalité et l’attrait d’un bâtiment, le bien-être et les besoins éducatifs. La plupart des églises et des écoles doivent travailler avec ce qu’elles ont, et on y réussit mieux à travers une étroite collaboration entre les personnes concernées et une mise à jour des stratégies, lorsque cela est possible.
L’église et l’école devraient également travailler ensemble à la préparation aux situations d’urgence. De quel type de matériel d’urgence (par exemple, DEA, trousses de traumatologie, trousses de premiers soins) disposent-elles et où se trouve-t-il ? Qui a été formé ou certifié ? Quels types de procédures d’urgence (par exemple, évacuation, abri sur place, confinement) ont-elles adoptées ? À quelle fréquence effectuent-elles des exercices de simulation ? Le moment est venu de coordonner efficacement tous ces éléments.
Conclusion
Nous ne pouvons pas nous permettre que nos écoles fassent preuve de laxisme dans la prise en charge et la garde des élèves et du personnel. Malheureusement, dans de nombreux endroits, il reste beaucoup à faire pour répondre aux exigences minimales en matière de sécurité et aux attentes des parents. N’oublions pas que l’excellence est un des aspects indispensables du ministère et une bénédiction pour tout l’écosystème de nos ministères. Nous devons dès maintenant soutenir nos écoles dans ce domaine, avant qu’un éventuel incident bouleverse des vies, notre réputation et notre capacité à assurer cet important ministère.
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