Elle s’appelait Priscilla. Une belle jeune fille que tout le monde trouvait bizarre parce qu’elle se cachait sous des couches et des couches de vêtements. Elle portait trois paires de chaussettes, deux paires de jeans, trois t-shirts, deux vestes, des lunettes de soleil et une casquette de base-ball. Elle était marginale. C’était comme si elle avait quelque chose à cacher ou qu’elle voulait se cacher de quelqu’un. Même les autres enfants à l’école ne voulaient pas se trouver près d’elle.
Elle ne parlait jamais en classe et ne s’asseyait jamais avec personne à l’heure du déjeuner. Personne n’a jamais vu ses parents venir la chercher. Elle s’en allait toujours partout à pied. J’ai essayé quelquefois de me renseigner sur sa situation, mais elle n’a jamais noté ma présence. Si seulement j’avais su comment lui parler, comment faire pour l’aider, ou même comment la protéger.*
Les enfants : le don que nous fait Dieu
Jésus a dit : « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent » (Luc 18:16 LSG). Ce texte de la Bible indique clairement que les enfants sont considérés comme des dons de Dieu confiés aux parents, avec une participation communautaire dans leur vie. Cette responsabilité communautaire concerne non seulement l’éducation des enfants, mais aussi la provision d’un endroit sûr où vivre. Malheureusement, les portes non verrouillées et les retraites utopiques peuvent faire des églises une couverture parfaite pour l’abus de confiance sur un enfant innocent. L’Église adventiste du septième jour et ses membres doivent être vigilants dans leurs efforts de minimisation des risques et sensibiliser tout le monde à reconnaître les signes de maltraitance.La maltraitance des enfants correspond souvent à un patron de conduite se déroulant sur une période de temps. Plus la maltraitance se prolongera, plus la blessure sera profonde. La maltraitance peut s’exercer de diverses manières, mais chaque chemin possède des signaux d’avertissement semblables. Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux des États-Unis, les quatre catégories de maltraitance sont :
- physique,
- psychologique,
- sexuelle,
- négligence.
Comment faire pour parler avec nos enfants, les aider et les protéger
- Parler à nos enfants : créez un environnement où les enfants n’auront pas peur de s’approcher d’un adulte pour lui rapporter n’importe quel genre de maltraitance. Prenez le temps de parler avec eux des gestes convenables et des gestes inappropriés. Aidez-les à découvrir les réponses à ces questions.
- Où sont tes parties privées ?
- Quelle est la différence entre des gestes convenables et des gestes inappropriés ?
- Que faire si quelqu’un touche tes parties privées ?
- Aider nos enfants : malgré tous nos efforts, la maltraitance des enfants peut encore survenir dans votre église locale ou votre école. Comment pouvons-nous aider nos enfants lorsque les sévices ont été perpétrés ? Linda Koh, directrice du département des ministères de l’Enfance à la Conférence générale des adventistes du septième jour déclare : « Nous devons signaler l’incident aux autorités et aux agences compétentes. Si les sévices proviennent d’un membre de l’église, informez-en le pasteur et, bien sûr, les parents. Souvent à l’Église, nous pensons : “Oh, nous ne devrions rien dire. N’en parlez pas." Nous devons signaler tout incident de maltraitance, pour protéger les enfants, que vous soyez membre de l’église ou non. Si je ne prends pas soin des enfants qui sont confiés à l’église, je suis également responsable. »
- Protéger nos enfants : après avoir parlé avec les enfants et aidé ceux qui ont subi des sévices, il est aussi important de mettre des mesures en place afin d’empêcher que les maltraitances se reproduisent. Le manuel de l’Église adventiste du septième jour répertorie plusieurs stratégies, aux pages 168 et 169 pages, fournissant une mesure de sécurité pour les enfants et un criblage efficace des bénévoles. Ces directives doivent inclure :
- Stratégie des deux adultes : présence de deux adultes dans les classes pour enfants ou lors des activités.
- Porte ouverte : découragez les contacts privés ou individuels et encouragez une stratégie de porte ouverte dans toutes les situations. Si la porte ouverte n’est pas possible, placez un deuxième adulte devant la porte.
- Criblage des bénévoles : demandez à tous les bénévoles de remplir un formulaire d’informations sur le bénévole, vérifiez leurs références et, si la loi l’exige, vérifiez leurs antécédents.
- Stratégie des six mois : établissez une période d’attente de six mois pour les membres nouvellement baptisés ou transférés qui auront manifesté leur volonté de travailler avec des enfants.
- Formation : assurez une formation régulière des enseignants et des bénévoles, pour les aider à comprendre et à protéger les enfants lors des activités.
- Exigences légales locales : les responsables de l’église locale doivent consulter leur conférence pour prendre connaissance de ses procédures et exigences, ainsi que les exigences juridiques locales concernant les personnes travaillant avec des enfants.
En utilisant les conseils décrits dans les étapes ci-dessus, nous pouvons en tant qu’église parler avec les enfants comme Priscilla, les aider et les protéger, et faire de notre église un endroit plus sûr pour les enfants. Pour de plus amples informations, veuillez visiter la page Child and Youth Activities (Activités pour enfants et adolescents) d’Adventist Risk Management, Inc.
* Note de l’éditeur : l’histoire de Priscilla a été créée à titre illustratif pour introduire le sujet de la maltraitance.
Références :
- The Seventh-day Adventist Church Manual (Le manuel de l’Église adventiste du septième jour) :
- https://www.adventist.org/fileadmin/adventist.org/files/articles/information/ChurchManual_2010.pdf (pages 168 et 169)
- http://www.adventistrisk.org/sitemedia\siteresources\pdfs\prevention\infosheets\01_appropriate-touch-for-staff-and-children_eng.pdf